Après Lonerism paru en 2012, Tame Impala a frappé très fort en 2015 avec son excellent Currents, sorti en juillet. Et il est d’ailleurs surprenant que RocknRank n’ait toujours pas écrit la chronique de ce chef d’oeuvre, un des meilleurs albums de l’année. Il fut mon fidèle allié, dès le premier jour, ce qui est rare et souvent de mauvaise augure… Il n’en est rien cette fois, son accompagnement quotidien relate d’une étroite relation déjà complexe et subtile. L’engouement naturel pour cet album a pris le pas sur mon besoin d’écrire à son sujet. Mais je cesse ici d’user les mots réservés à Currents, qui fera l’objet d’une chronique de rattrapage en bonne et due forme.
Ce qui m’intéresse aujourd’hui est le Live “Deezer Session” du groupe australien le plus psyché, aux accents nouvellement électro, n’en déplaise à Kevin Parker qui déteste cette appellation. Et d’ailleurs, leur son live fait plaisir. Riche, soigné et surtout fidèle au travail minutieux figé sur l’album. 3 titres aux doux noms de “Let It Happen”, “The Less I Know The Better” et “Why Won’t You Make Up Your Mind?”. Les deux premiers sont incontournables. Parfaitement maîtrisés avec au passage une voix mixée très en retrait mais remise dans le mix par le biais d’une reverb qui noie. Au programme : abondance de delay, festival de reverb et décollage de flanger, samples et boucles live-made, un pedalboard bien charpenté, des synthétiseurs parfaits et un saupoudrage de batterie électronique bien sentie. Pieds nus et Rickenbaker/Jazzmaster fièrement assumées, le chant est assuré d’une voix naturellement posée sans forcer. Fermez les yeux, le son live est parfait et c’est déjà une prouesse.
Au-delà de ce déluge technique, une énorme leçon de groove. La basse nous joue des tours.
On tend l’oreille. On en redemande.