Warsaw – Trianon Hall Session

Une certaine urgence. La folie qui jamais ne dérape. Un plaisir de jouer qui s’entend. Une intelligence musicale. Une grosse claque parisienne, qui fait du bien. Le Rock made in France.

Ces quelques lignes résument ma pensée d’un projet de 3 musiciens (Vitha, Max, Alex) réunis sous la bannière Warsaw. Le Trianon Hall Session est un ensemble de 3 clips enregistrés dans des conditions studio live. 3 titres bien barrés, bien carrés. L’abc du Rock qui me parle, aux influences classiques, progressives et hypnotiques/psyché. Une bonne pioche, en quelque sorte.

“A Girl in a Suit” est la première carte abattue lors de ces live sessions. Un refrain classique qui masque l’originalité Warsaw. Partir dans des confins nouveaux, explorer les frontières mais rester toujours droit. Le jeu est précis. A l’image de la frappe du batteur. Sans oublier des espaces de respiration, surprenants toujours. Du Blues dans les racines. Une basse qui s’égare sans crier gare. Le son Gibson. Un jeu qui rappelle celui frondeur d’Omar Rodriguez Lopez. Une belle référence.

“Kingdom of the Fool”. Un gimmick hendrixien dès l’intro, une urgence qui m’évoque les Who, ici sautillants d’anarchie (ou de joie de vivre). Une voix d’énergie brute, un batteur qui doit bien faire l’omelette. Quelques élans qui raviraient Jack White. Du Blues dans les racines (bis). Du Punk, aussi. Des montées/descentes de basse qui me transportent jusqu’à John Paul Jones. Le passage de 2’25 à 3’25 m’assène une claque. Dans les cordes. Mais toujours sur le ring.

La nonchalance s’invite. On calme le jeu pour mieux mettre en place une tournerie très efficace. Qui reste en tête. “Gold Rush Head Rush” est ponctuée d’influences classiques dans le jeu : Lynyrd Skynyrd, Led Zep. La voix est clairement clamée, mi-parlée. Injonction. Rappel à l’ordre. La deuxième voix désuète séduit. La basse mitraille jusqu’à épuisement. Une belle richesse de composition.

La vidéo apporte ici un supplément d’âme. Celui d’entrevoir l’énergie que peut sortir un groupe en live. Et une dose de bonne humeur perceptible. Ces mecs là prennent leur pied.

Une note additionnelle. Écoutez également “Delirious Miracle”, titre issu de leur 1er EP “Exist”. Pour élargir la compréhension de leurs influences. Sonner Pink Floyd n’étant pas donné à tout le monde. Et un riff énigmatique sur la corde de mi. Et une anarchie magique progressive… C’est dit.

Le Bandcamp du groupe : https://warsawofficial.bandcamp.com
Le Trianon Hall Session sur Youtube :