Un voyage cosmique. La reverb enveloppe, le clavier remplit le bas, les arpèges de guitare flottent, les voix se hissent. “Giant” est une excellente ouverture, qui s’inscrit dans la vague Broken Bells. Un excellent équilibre électro-groove.
“Shake and Tremble” entame la cavalcade. Avec de la fuzz, du delay et un vrai refrain. Un pont aux accents polyphoniques de Liverpool.
“Found You” apporte une dimension intérieure, autour d’un écho monacal et d’une basse débutante.
“First Light” ouvre comme un titre de Nasser. Le son devient incisif, le beat frappe et hâche quand la tournerie du fond use de cutoff entêtant. Le pont des 2’50 rappelle les Daft Punk, pour s’embarquer dans des arpèges berçants.
Non ce n’est pas le Collectif Metissé… ni le retour de Mika. Le sourire aux lèvres, le clavier nappe. “Pause Repeat” se consomme très bien dans le métro du matin.
“Reflection” emprunte à la dance music des 90s. La recette facile de cette intro déjà entendue. Le pire étant probablement les accords de synthé qui swinguent comme à la belle époque. Contournable.
“Vibrations” se fait alors tribale. Un voyage d’immersion dans la jungle en quête du lion ou de tribus primitives. La rosée du matin goutte ponctuellement et les insectes s’émeuvent.
“Shot Down” et “High Moon” sont noyées de reverb synthétique. Immergées.
Les Kinks et les Beach Boys revisités dans ce beau “Beginning to Fade”. Lumineux, gentil et doucereux. Une liqueur de poire en point d’orgue d’un bon dîner. “4000 years” et “Break the Glass” reprennent des recettes déjà énoncées ici.
Attardons nous plutôt sur “Life we know” et sa guitare Cure, son phrasé et sa ponctuation Clash. Mélange de genres qui groove et transporte ailleurs.
On pourrait regretter un manque de surprise dans ces compos linéaires et schématiques. Et parfois de céder à une recette “ventre mou” qui exprime ni recherche ni atmosphère particulière. Au-delà de ces réserves, Django Django démontre qu’il faudra désormais compter avec eux pour quelques titres qu’on écoute en boucle, en voiture, au réveil ou afterwork de semaine. Quand le succès d’un premier album inattendu se s’arrête pas aux frontières de la première galette. Cheers.