Ladylike Lily est française. Bretonne. Lauréate en 2016 du tremplin des Vieilles Charrues. Et dans l’actualité 2016 par la sortie de son EP “Dans la Matière” en mai dernier. Je reviens ici sur son premier EP, “On my Own”, que j’ai découvert à cette occasion. Une folk intimiste, fragile et minimaliste. Une voix, une guitare. De l’anglais. Quelques accords et l’intensité des débuts. Une belle découverte.
“Pearl and Potatoes”. Voix juvénile, guitare claquante de bonne humeur sur deux cordes. Un air de Cocoon. Une guitare qui fait Miaou. Des doigts qui claquent. Un tournesol relève la tête. C’est déjà beaucoup.
“I’m Terrified of Being”. Plus sombre, en arpèges descendants. Le ton est donné. La gorge se serre, les mots prennent des préfixes négatifs. Un craquement de vieux vinyl fatigué. Une guitare en boucle entête. Rengaine mélancolique qui illustre un passage nuageux.
“Your Bed”. La mélancolie gagne. Les choeurs doublent la magie à l’aigu. Une mélodie bien foutue et un accent charmant.
“Silly Song” est idiote ? La lumière après le nuage. Un accompagnement en finger picking aux frontières américaines. Parfait pour une randonnée en poney dans le Grand Canyon. Je ne serai en mesure d’argumenter cette dernière phrase.
“Private Light” est un phare dans la nuit. Un chevet rallumé tardivement. Jusqu’à épuisement. Les soubresauts percussifs réveillent. Je sursaute.
Un EP frais, juvénile, féminin. Gai et gentiment taciturne. Le cycle d’une semaine de vie. Toujours doux. Et malgré la cover, pas si tiré par les cheveux qu’il n’en a l’air.
Un EP, c’est court. Ecoutez-le dans l’ordre et en entier.