Magic Shoppe – Interstellar Car Crash (EP)

Magic Shoppe. Késako? Je ne sais pas et c’est bien pour cela que je me l’envoie dans les oreilles ce matin. D’ailleurs je ne chercherai pas d’information avant d’écouter cet EP. Je préfère le plaisir d’une découverte que je partage avec 70 fans sur Deezer.

L’intro de “Salventius” est Brit Pop à souhait : accords en puissance, tremolo qui hâche, et un jeu de basse qui trébuche pour passer à l’accord suivant. La voix est fondue dans l’arrière plan du mix, toute reverb dehors. Les cordes frisent à l’arrêt, c’est sale. Un jeu de l’espace.

“City Alight (yeah)” reprend 4 accords en intro à la façon d’un Killing in the Name devenu gentillet. Puis l’assise est acoustique, spirituelle par l’usage du sitar. On pense aux Beach Boys, à Tame Impala. Un croisement 60s psyché à la sauce actuelle.

“Redhead”. Bande inversée, jeu de son clair qui ferait renaître le groupe Apache. La structure est basique, le batteur s’exerce gaiement, le riff de guitare rappelle là encore un groupe d’Outre-Manche. C’est précis et ça donne envie de se lever. Un peu Black Rebel Motorcycle Club aussi. Les dernières secondes prennent aux tripes, le pied devenu fou intercepte chaque break. Tout cela immergé dans un mix compact et sinueux.

“Interstellar Car Crash”. Des sonorités Beatles, Brian Jonestown Massacre (l’effet tambourin et l’agrégat de guitares hippies). Une ouverture grandiloquente qui nous évoque The Verve et quelques uns de ses hymnes de stade. Une certaine intensité. Le bassiste gagnerait ici à varier son jeu pour éviter la répétition et susciter quelques surprises bien placées.

Un bon EP d’un groupe méconnu. Aux frontières de planètes lointaines où le silence se fait dans la reverb, Magic Shoppe nous transporte en fermant les yeux. Pas d’un renouveau folichon mais bien fait. Bien mixé. D’une belle intensité qui montre l’envie. Planant et chargé en électricité.

Le lien vers le Bandcamp du groupe: https://magicshoppe.bandcamp.com/album/interstellar-car-crash-e-p-2